Le souffle léger du vivant.

Exposition collective au 100ECS
Commissaires : Domitille d’Orgeval & Véronique Hublot-Pierre

Comment définir le vivant ? Déceler dans l’immobilité de l’instant l’indice le plus ténu de ce qui est animé. Le différencier de ce qui est inanimé.
Il y a quelques années, une jeune chercheuse japonaise en robotique a tenté de reproduire grâce à l’intelligence artificielle l’imperceptible trace du vivant. Elle est venue à Paris présenter ce robot un peu étrange. Une peluche informe était perchée en haut d’un socle sur la scène. Ce robot, sans membre qui le rapprocherait d’un mammifère, sans yeux qui pourrait accrocher le regard, ne faisait rien. Mais une émotion se dégageait du mouvement imperceptible de son enveloppe : il respirait. Avec la régularité irrégulière et fragile du vivant.
C’est le sujet de l’exposition : la capacité de la photographie, dans son instantanéité, à saisir l’infime mouvement, la respiration la plus légère, la trace subtile et pourtant vivace. Il y a quelque chose de réjouissant à réaliser la présence du vivant. Quelque chose de rassurant aussi dans le lien qui s’établit entre soi et la pulsation minimale.

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Murs mûrs, Festival Re-Shaping, 2021. Cetinje, Montenegro

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Ponovo, Tivat, Montenegro. 2022